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Les maladies d’hiver en milieu d’accueil : de la prévention avant tout

Rhinite, rhinopharyngite, bronchiolite, grippe, gastro-entérite autant de maladies hivernales auxquelles les enfants peuvent être exposés. Toutes ne sont pas évitables mais des mesures de prévention peuvent limiter leur propagation, en particulier dans les milieux d’accueil !

Froid et virus : amis ou ennemis ?

L’hiver est marqué par une forte augmentation des maladies respiratoires, ORL (Oto-Rhino-Laryngologique) et digestives. La plupart de ces infections sont virales et passent toutes seules, sans traitement antibiotique. Contrairement à une croyance largement répandue, le froid modéré n’élimine pas les microbes. Même quand la température diminue, ils restent bien présents dans notre environnement. Le confinement, la promiscuité, le manque d’aération augmentent le risque d’exposition des petits et des grands aux agents infectieux. Autant d’éléments qui peuvent expliquer les épidémies hivernales.

 

Les enfants : des publics vulnérables

Les enfants en bas âge sont fréquemment malades car leur système de défense immunitaire est encore en phase de développement. Ils n’ont pas encore acquis une variété d’anticorps suffisante. Initialement, leur immunité dépend des anticorps maternels transmis pendant la grossesse et l’allaitement maternel. Par la suite, ils développent leurs propres anticorps grâce à la vaccination ou suite à un contact avec un agent infectieux.

 

Transmission des microbes chez les petits

En crèche, les tout petits rencontrent régulièrement des microbes et parfois pour la première fois. Les maladies se transmettent facilement d’un enfant à l’autre, et d’un adulte à un enfant soit par la voie respiratoire (lors d’éternuement, d’embrassade, de toux,...) soit par la voie digestive (les aliments, l’exploration de l’environnement par la bouche, par exemple les jouets,…). Tout ne peut être évité car les enfants sont proches les uns des autres et les microbes se transmettent souvent alors que l’enfant porteur n’a pas encore de signes de maladie.

 

Lutter contre les sources de contamination et réduire les voies de transmission

L’application des règles d’hygiène a une place essentielle dans la prévention des maladies transmissibles en collectivité pour lutter contre les sources de contamination et réduire les voies de transmission. La priorité est donnée au nettoyage à l’eau et au savon et la désinfection s’applique uniquement quand cela s’avère nécessaire, notamment en cas d’épidémie. Un excès de produits désinfectants favorise la sélection de germes résistants. Une application rigoureuse des mesures préconisées permet d’éliminer virus et bactéries, qui peuvent rester plusieurs heures voire plusieurs jours sur les surfaces. Elles doivent s’appliquer au quotidien et être intensifiées en cas d’infection déclarée.

  

L’hygiène des mains : un geste primordial pour limiter la transmission des maladies 

Les mains sont une des principales sources de contamination et le mode essentiel de transmission des microbes pathogènes. Elles peuvent être contaminées en changeant un enfant, en allant aux toilettes, en se mouchant le nez et transmettre les microbes à leur tour en touchant une poignée de porte ou des emballages, en téléphonant, en tapant sur une tablette ou un ordinateur... Le lavage des mains à l’eau et au savon est une mesure suffisante et efficace pour prévenir la transmission des virus et de la plupart des bactéries. En cas de contact avec des selles, des urines, de la salive, le lavage des mais sera complété par une désinfection.

Mais aussi:

  • Soutenir la poursuite de l’allaitement maternel lors de la reprise du travail et le passage en milieu d’accueil ;
  • Veiller à un environnement sain particulièrement en aérant les locaux. Ouvrir les fenêtres 2 fois 15 min par jour permet de renouveler l’air intérieur ;
  • Utiliser des mouchoirs en papier et les jeter directement à la poubelle ;
  • Veiller à la vaccination des enfants et du personnel : la vaccination permet de se prémunir contre certaines maladies infectieuses et leurs complications ;
  • Respecter les règles d’éviction pour limiter la transmission de maladies, essentiellement lorsque celles-ci sont graves, trop contagieuses ou mettent la santé des autres enfants en danger.

 

Accueillir un enfant malade, le quotidien des milieux d’accueil, à certaines conditions

Des enfants malades sont régulièrement accueillis en milieu d’accueil car les maladies chez les enfants en bas âge sont très fréquentes, surtout en période hivernale. Un enfant malade sera accueilli sous certaines conditions :

  • La maladie n’est pas répertoriée dans le tableau d’éviction ;
  • Son état général n’est pas trop altéré ;
  • Il est en possession d’un certificat médical nominatif attestant qu’il peut fréquenter le milieu d’accueil et précisant le traitement éventuel à lui administrer ;
  • Il déclare une maladie durant son temps d’accueil.

 

L’altération de l’état général de santé de l’enfant est une modification nette du comportement de l’enfant. Par exemple, un enfant somnolent, plaintif et/ou sans tonus, qui pleure, qui ne joue plus ou ne répond plus aux sollicitations, qui présente des difficultés respiratoires, des vomissements, une perte d’appétit, une température élevée ne cédant pas au paracétamol)

 

 

L’accueil des enfants malades est possible dans tous les milieux d’accueil à condition de respecter certaines règles (éviction, certificats), d’avoir une hygiène rigoureuse pour limiter les transmissions, de prévoir une surveillance adéquate des enfants malades pour détecter toute aggravation de leur état général nécessitant une consultation médicale et de prévoir une période de repos et de soins en famille.

Les maladies d’hiver sont là et affectent particulièrement les enfants. Elles se transmettent facilement lorsque les enfants sont confinés mais leur propagation peut être endiguée par des gestes simples au quotidien.

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