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Les enfants et les écrans

GSM, tablette, console de jeux, TV, ordinateur, mais aussi : relax et pots pour bébé avec tablette intégrée ... Autant de supports et d’outils qui ont conquis nos foyers. Quelles sont les recommandations de l’ONE face à cette progression de la culture numérique ?

L’utilisation des nouvelles technologies par les enfants, les adolescents et les parents mobilise de plus en plus l’attention et la réflexion de nombreux professionnels de l’ONE.

En 2014-2015, l’ONE a lancé une campagne sur « les enfants et les écrans » en collaboration avec le Conseil Supérieur de l'Education aux Médias. L’objectif était de répondre aux questions que vous pouviez vous poser en tant que parents sur les Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication (NTIC). 

Il s'agit d'identifier le cadre de vie de manière réaliste, de faire le point sur l'environnement de votre enfant via des questions simples. C'est l'étape de la prise de recul.

Quels types d’écrans sont accessibles à mon enfant ?

Mon enfant passe-t-il du temps devant l’écran seul ou bien en interaction avec des adultes ?

Quel temps passons-nous en tant que parent devant un écran ? Consultons-nous nos écrans pendant que nous jouons ou mangeons avec nos enfants, à la plaine de jeux ? Notre usage des écrans limite-t-il les interactions que nous avons avec nos enfants ?

La diversité dans les activités permet un développement plus harmonieux de l'enfant, il est dès lors important d'organiser un équilibre adapté. Pour les écrans numériques, cela implique d'imposer certaines règles afin de gérer concrètement cette régulation nécessaire.

  • Varier les activités du quotidien :

Multiplier les expériences ludiques et éducatives favorise un équilibre indispensable à la construction de l’identité et de repères. Les écrans sont une source intéressante d’apprentissages et de jeux, au même titre que le sport, les jeux de société, les jeux d’imitation, le temps passé avec la famille et le temps scolaire. L’excès nuit en tout (et c'est encore plus vrai chez les enfants qui sont en plein développement physique et psychologique) tant en ce qui concerne le temps passé devant un écran que celui passé dans une piscine, au foot ou plongé dans un livre.

Quels types d’activités réalise mon enfant sur sa journée (à l’école, à l’extérieur, à l’intérieur, etc.) ? Quelle place prennent les écrans parmi ses activités ?

  • Santé : diversifier le type d’activité

Langage : Les programmes visionnés sur écran n’ont pas d’effet bénéfique sur l’apprentissage du langage du bébé, au contraire. Un bébé n’apprendra pas de nouveaux mots en regardant un écran, quel que soit l’âge auquel l’émission est destinée. Pour développer le langage de l’enfant, rien ne vaut l’interaction avec les personnes de son environnement : chanter des comptines, raconter une histoire, échanger sur ce que l’on fait, ce que l’on voit …

Surpoids : L’usage prolongé d’écrans favorise une prise de poids excessive due à l’inactivité de l’enfant ainsi qu’à la tendance au grignotage. Une activité statique doit être équilibrée avec d’autres activités.

Sommeil : La consommation d’écrans avant de dormir peut avoir des effets négatifs sur la quantité et sur la qualité du sommeil. La luminosité de l’écran peut perturber l’endormissement. Un déficit de temps de sommeil peut survenir. On conseille d’arrêter de regarder les écrans 1h avant l’endormissement.

  • Prendre conscience des dépenses économiques et écologiques :

Trouver un bon équilibre entre toutes les activités proposées aux enfants est primordial. Cet équilibre temporel incitera également un bon équilibre du point de vue des finances familiales et de l’écologie. En effet, les écrans ont un impact écologique important dû aux ressources nécessaires à leur fabrication.

De combien d’écrans avons-nous réellement besoin ?

« Je n’y connais rien », « j’ai peur d’être ridicule », « je suis dépassé », « il en connait beaucoup plus que moi », ou encore « ils sont nés avec, les enfants » ; autant de petites phrases que l’on entend très souvent. Pourtant, il ne faut pas être expert en nouvelles technologies pour accompagner son enfant dans le dialogue et la confiance. Cette interaction régulière permet à l'adulte accompagnant d'identifier ses habitudes ou toute situation problématique.

Regardez et commentez ensemble avec votre enfant ce qui est à l’écran.

Développez la relation avec votre enfant en lui apprenant à toucher l’écran, en jouant avec lui.

Parlez et échangez avec lui sur ce qu’il voit et fait sur les écrans.

Les opportunités et les facettes positives des écrans sont souvent méconnues ou sous-évaluées. Pourtant, des aspects non-négligeables des bénéfices apportés par les NTIC existent comme le développement de la créativité, la stimulation de l'imaginaire, le maintien de liens avec des proches qui vivent à distance, etc.

Utiliser un écran avec un parent activement présent à ses côtés peut avoir un impact positif sur les apprentissages des jeunes enfants.

Le rôle de l'adulte est de délimiter, en fonction des valeurs qu'il souhaite transmettre, du contexte familial et des spécificités de chaque enfant (âge, compétences, connaissances), les conditions d'usage des écrans. Le cadre proposé à l'enfant peut donc varier fortement d'un cas à l'autre et évoluer dans le temps.

Un cadre est-il posé à mon enfant en ce qui concerne l’usage des écrans ?

Invitez votre enfant à fixer une durée d’utilisation des écrans.

Depuis la campagne ONE de 2014-2015, il est reconnu que les écrans peuvent aussi avoir un impact sur la vision de l’enfant:

Une bonne vision ainsi que des mouvements oculaires stables indispensables à la lecture (de gauche à droite, de haut en bas et inversement) impliquent un usage modéré des écrans, surtout des petits écrans (GSM, tablette ...). Lors de l’utilisation d’un écran, il faut veiller :

  • à assurer des pauses régulières à l’enfant (toutes les 20 minutes) ;
  • un bon réglage de la luminosité ;
  • un éloignement d’au moins 30 cm.

Sans ces précautions, le risque demyopie et dedifficultés d’apprentissage de la lecture augmente (l’enfant ne parvient plus à bien suivre les lignes d’un bout à l’autre et à passer d’une ligne à l’autre). En plus de la nécessité de porter des lunettes, la myopie entraine un risque accru de complications oculaires à l’âge adulte. Les difficultés de lecture, quant à elles, peuvent nécessiter une prise en charge prolongée en logopédie et/ou en orthoptie.

En prévention de la myopie, il est également recommandé de passer en moyenne 2 heures par jour à l’extérieur dès le plus jeune âge, la lumière du jour étant un facteur important pour prévenir la myopie.

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