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Les impacts des violences conjugales entre 5 et 11 ans

 

Quelques précautions :

Les troubles de santé (physique, psychologique...) développés ci-après ne sont pas spécifiques aux violences conjugales. Ils peuvent aussi se présenter chez des enfants non concernés par ces situations. La présence d'un de ces troubles ne signifie pas à lui tout seul que l'enfant est exposé à des violences conjugales.
L'absence de troubles de santé visibles ne sous-entend pas pour autant qu'il n'y ait pas de souffrance de l'enfant.
Soulignons que de nombreux enfants confrontés aux violences conjugales trouvent les ressources pour se reconstruire : avoir une mère résiliente, développer une amitié solide, avoir un entourage soutenant,...

Le mal-être d’un enfant pris dans un contexte de violences conjugales peut s’exprimer de différentes manières. Les signes ou symptômes peuvent varier selon l’enfant, sa situation familiale, la durée et la gravité des violences au sein du couple.


Les conséquences des violences conjugales sur les enfants de 5 à 11 ans peuvent être les suivantes :

Relation à l’autre :

  • Agressivité (sentiment d’être toujours attaqué par l’autre) ;
  • Difficultés dans ses relations avec les autres enfants ;
  • Actes violents (envers les adultes ou les enfants) : tape, pousse, rejette,… ;
  • Actes de destruction envers des biens matériels ; 
  • Opposition : tient tête à l'adulte ou à ses proches, refuse l'autorité ; 
  • Manque de respects ;
  • Isolement ;
  • Tendance à peu jouer ;
  • Repli sur soi ;
  • Difficultés à entrer en relation avec les autres et à maintenir des relations.


Apprentissages :

  • Difficultés d’attention ou de concentration, trous de mémoire, pensées confuses ;
  • Faible participation et/ou intérêt en classe
  • Peu d’exploration, de curiosité
  • Manque de projets, d’activités extérieures à l’école (hobbies, passions)
  • Refus d’aller à l’école ou de quitter sa mère.

De manière générale, il peut réagir de deux manières face à sa scolarité :

  • Travaille énormément à l’école (pour oublier les difficultés à la maison) ;
  • Baisse ou faiblesse des résultats scolaires.


Physique :

  • Troubles du sommeil (réveils fréquents, stress, cauchemars) ou des comportements alimentaires (mange très peu ou trop, lors ou en dehors des repas) ;
  • Fatigue excessive (peu d’énergie, cernes sous les yeux,…) ;
  • Douleurs physiques, plaintes fréquentes ;
  • Etat dépressif (impression de tristesse, repli sur soi, perte d’intérêt pour des activités qu’il aimait,…) ;
  • Régressions (reprise du doudou, incontinence nocturne,…) ;
  • Stress, moments d’absence liés à des flash-back imprévisibles (images de scènes de violences).


Développement psycho-émotionnel :

Les signes peuvent être très différents selon l’enfant, sa situation, ses ressources :

  •  Hypervigilance, agitation constante, anxiété ;
  • Tristesse ;
  • Peu-actif, manque de réactions ;
  • Impulsivité, instabilité de son caractère, colères importantes,…

     

A ces signes s’ajoute une tendance de l’enfant à sortir de sa place « d’enfant » pour endosser un rôle d’adulte comme, par exemple :

  • S’occuper de la maison  de manière non adaptée à son âge ;
  • Faire passer les besoins de sa famille avant les siens ;
  • ...

Cette tendance peut aussi s’observer chez des enfants non-exposés aux violences conjugales.

Ces comportements peuvent être présentés sans que l’adolescent soit exposé aux violences conjugales : cette période est généralement compliquée pour celui-ci et de nombreux changement s’installent chez lui, dans son comportement, sa relation avec sa famille,…

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