
« Maintenant, j’en parle » : un tchat pour soutenir les jeunes victimes d’abus ou de harcèlement sexuel
“Maintenant, j’en parle” : comment fonctionne le tchat ?
Anonymat et confidentialité
Les jeunes peuvent utiliser un pseudonyme et même activer une “page de cache” pour masquer leur navigation.
Un encadrement professionnel
Les intervenantes sont formées pour écouter sans jugement, aider à formuler ce qui a été vécu, informer des solutions qui existent, orienter vers les structures d’aide appropriées et même prendre contact avec ces dernières si la victime le souhaite.
Des horaires pratiques
Le tchat est habituellement ouvert du lundi au vendredi, de 18 h à 21 h (même pendant les vacances scolaires, avec quelques exceptions). Si le tchat est fermé, la victime peut envoyer un message sous forme de ticket afin qu’on revienne vers elle.
Possibilité d’avoir un suivi sur plusieurs séances
Une session dure jusqu'à 1 heure, avec la possibilité d’en avoir jusqu’à 10 avec la même intervenante.
Possibilité d’avoir un contact téléphonique
La victime peut donner son numéro de téléphone à son intervenante afin d’être rassurée et accompagnée dans sa démarche.
“Maintenant, j’en parle” : pourquoi ce tchat est essentiel ?
- Pour briser l’isolement : Les jeunes victimes de violences sexuelles ont souvent peur de parler. La confidentialité et la certitude de s’adresser à une personne formée peuvent les pousser à enfin s’exprimer.
- Parce qu’il existe de nombreuses situations difficiles : Maltraitance, exploitation, harcèlement et abus sexuel peuvent avoir lieu au sein de la famille, à l’école, sur Internet... et être perpétrés par des personnes majeures comme mineures.
- Pour donner des armes concrètes aux victimes : Elles sont informées sur les démarches possibles, leurs droits, et orientées vers les structures spécifiques à leur situation.
- Parce que c’est accessible : Le tchat étant gratuit et simple à utiliser, rien ne bloque le passage à l’action.
Abus et harcèlement sexuel : comment réagir si un jeune se confie ?
- Si la victime vient vous parler, c’est qu’elle vous juge digne de son témoignage. Il est donc primordial que vous soyez disponible pour l’écouter.
- Que vous soyez un parent ou un proche, restez à votre place de confident, même si vous avez envie de prendre les choses en main, que c’est difficile de lutter contre votre instinct de protection. Ne trahissez pas la confiance de la victime en la forçant à faire quelque chose qu’elle ne veut pas.
- Si elle ne veut pas parler ou entreprendre des démarches, expliquez-lui à quel point c’est important pour elle pour parvenir à aller de l’avant mais ne la forcez pas, laissez-lui le temps de réfléchir. Le but est de la soutenir et la rassurer, pas la brusquer.
- Pour vous aider à avoir les bonnes réactions, mettez-vous à la place de la victime et demandez-vous ce que vous souhaiteriez qu’on fasse pour vous, ce que vous ne voudriez pas qu’on vous dise…
- Le non-jugement est indispensable : montrez à la victime que vous la croyez, même si son récit vous semble décousu (ce qui est logique vu que ce qu’elle a vécu est traumatisant). Veillez également à ne pas l’interrompre.
- Evitez de trop la toucher si vous remarquez qu’elle réagit mal à un câlin. Asseyez-vous à sa hauteur pour qu’elle ne se sente pas dominée par votre taille.
- Aidez-la à intégrer qu’elle n’est en rien responsable et que le seul à l’être, c’est son agresseur. Ne demandez pas pourquoi elle n’a pas fait ci ou ça (se défendre, s’enfuir…). Ces questions ne sont pas productives et incitent la victime à penser qu’elle a mal fait quelque chose.
- Si elle souhaite porter plainte, accompagnez-la dans les démarches.
- Vous aussi, vous avez le droit de vous sentir dépassé et mal à l’aise. Vous pouvez également vous adresser aux professionnels du tchat “Maintenant, j’en parle” qui vous soutiendront et répondront à vos questions.
Abus et harcèlement sexuel : comment créer un climat où les jeunes peuvent parler ?
En tant que parent ou professionnel en contact avec des jeunes, vous pouvez participer à un changement important : entourer et protéger les mineurs vulnérables, pour qu’ils puissent enfin parler… et être entendus.
- Informez les jeunes que ce tchat existe et encouragez-les à l’utiliser.
- Diffusez autour de vous cette actualité, l’URL du tchat, sa page Facebook et son compte Instagram.
- Ayez connaissance des différents services qui peuvent aider les victimes : police, Centres de Prise en charge des Violences Sexuelles (CPVS), Service Droit des Jeunes (SDJ)…
“Maintenant, j’en parle” : pour aller plus loin…
- maintenantjenparle.be
- Page Facebook du tchat
- Instagram du tchat
- Webdoc Air de familles « Abus sexuels ? Tchatter? »
- Liens utiles pour les victimes