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La vision autour du programme Grandir Ensemble

La réforme de l’accueil de la petite enfance se fonde sur une vision fondée :

  • sur la nécessité d’investir à la base dans un système d’accueil qui s’articule autour de 15 objectifs stratégiques constituant les balises de l’accueil de la petite enfance.
  • sur un renforcement progressif de l’existant plutôt que de bouleversement articulée autour de 4 objectifs opérationnels.

 

Investir à la base

L’accueil de la petite enfance doit se fonder sur le constat internationalement et scientifiquement reconnu que ce qui se joue dans la petite enfance conditionne dans une large mesure les bénéfices à long termes des politiques d’égalité des chances, de lutte contre la pauvreté, d’éducation, d’enseignement, d’emploi, et de santé.

Trop souvent encore, l’accueil de la petite enfance est surtout envisagé comme un coût permettant d’assurer la « garde d’enfants » pendant que les parents travaillent.

Or, une prise en charge adéquate de la diversité des besoins de l’enfant en bas âge et des familles constitue un investissement fondamental pour les familles d’aujourd’hui et les générations de demain en particulier pour les familles les plus fragilisées au plan socio-économique.

 

« Des études récentes sur les investissements en petite enfance ont montré des réussites remarquables et indiquent que les premières années sont importantes pour l’apprentissage précoce. De plus, les interventions de grande qualité pendant la prime enfance ont des effets durables sur l’apprentissage et sur la motivation. En tant que société, nous ne pouvons attendre que les jeunes atteignent l'âge adulte ou l'âge scolaire pour investir dans leur développement, l'intervention serait trop tardive. » James J. Heckman, Ph.D., Lauréat du prix Nobel 2000 en sciences économiques, Henry Schultz, professeur en économie Université de Chicago - 2007

« Nous souhaitons développer un système d’accueil d’enfants où les fonctions économique, pédagogique  et  sociale  continuent  à  jouer  un rôle  significatif.  Cela  permet  en  effet de  faire en sorte que l’accueil d’enfants constitue un élément crucial de la politique du marché de l’emploi, tout en tenant compte des changements sociaux voulant que l’accueil d’enfants remplisse une fonction plus large que la simple fonction économique ». Gouvernement Flamand : Note d’orientation relative au décret sur l’accueil d’enfant – 2010

« L’apprentissage et l’éducation ne commencent pas avec l’école obligatoire, mais dès la naissance. Les premières années, de la naissance jusqu’à l’âge de la scolarisation obligatoire, sont les plus formatrices de la vie d’un enfant. Elles constituent le socle de son développement et sont à la base des schémas qu'il adoptera tout au long de sa vie. Dans ce contexte, l’éducation et l’accueil de la petite enfance de haute qualité sont des éléments fondamentaux de l’apprentissage continu, de l’intégration sociale, du développement personnel et, plus tard, de l’employabilité. Améliorer la qualité et l’efficacité des structures d'éducation et d'accueil dans l’ensemble de l’UE est essentiel pour une croissance économique intelligente, durable et inclusive.  Il est tout aussi important que ces structures soient de bonne qualité et largement accessibles, pour donner à chacun la chance de réussir sa vie. C'est pourquoi l’éducation et l’accueil abordables et de haute qualité des jeunes enfants restent des priorités importantes pour l’Union européenne et ses États membres. » Commission européenne, Principes clés pour un code de qualité de l’éducation et de l’accueil de la petite enfance, 2014.

 

Renforcer plutôt que bouleverser

Il importe avant tout de souligner le chemin parcouru par le par le secteur de l’accueil de la petite enfance depuis une quinzaine d’année :

  • Un travail important sur la professionnalisation et la qualité de l’accueil notamment au travers de la mise en pratique du code de qualité reconnu à l’étranger comme un exemple à suivre.
  • Un investissement considérable dans le développement de l’offre d’accueil et de l’accessibilité financière au travers des trois plans Cigogne successifs qui se traduit par un accroissement significatif du nombre de milieux d’accueil et des professionnels du secteur.
  • L’émergence d’une multitudes d’initiatives nouvelles et de projets pilotes visant à explorer de nouvelles manières de rencontrer les besoins des enfants et des familles. 
     

Cependant, malgré ces efforts, un certain nombre de constats amènent à considérer que le système actuel a atteint ses limites. 

  • Evolution des familles : familles recomposées, multiplication des situations de monoparentalité et de garde alternées, grands-parents qui demeurent actifs professionnellement de plus en plus longtemps, évolution du marché du travail, accroissement de la pauvreté infantile,…
  • Des problèmes de financement commun à tous les types de milieux d’accueil,
  • Une perte progressive de cohérence des règles (datant pour l’essentiel de plus de 15 ans) applicables aux différents type de milieux d’accueil.
  • Des problèmes structurels non résolus : statut des accueillantes, de l’accueil d’urgence et flexible, valorisation du poste de direction, l’hétérogénéité des milieux d’accueil et de leurs normes de fonctionnement,…
  • Des procédures complexes, l’insuffisance du recours aux nouvelles technologies comme vecteurs de simplification, de connaissance et de réduction de coût.
     

Ces constats traduisent la nécessité d’un renforcement et non d’un bouleversement car les fondamentaux du système sont bien en place auprès des professionnels, des milieux d’accueil et de leurs pouvoirs organisateurs.

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