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Dans le secteur de l’accueil des enfants en dehors de leur famille

Les agents de l'ONE faisant partie du département de l'accueil ont pour mission d'accompagner le personnel des lieux d'accueil, ainsi que les accueillants et accueillantes d'enfants à domicile, dans leurs réflexions et leurs pratiques d'accueil de tous les enfants et de leur famille, dans le respect de leurs différences et de leurs besoins spécifiques. L'Office est convaincu qu'un accueil de qualité est non seulement une réponse à un besoin de garde des parents, mais aussi un droit pour chaque enfant conformément à la Convention Internationale des Droits de l'Enfant (CIDE). Les enfants, quelles que soient leurs particularités, doivent pouvoir bénéficier d'un lieu d'éducation complémentaire à leur milieu éducatif familial afin d'y vivre d'autres stimulations et d'y mener des expériences diversifiées avec d'autres enfants et adultes.

Les pistes mises en place pour accueillir un enfant en particulier prennent en compte le bien-être de cet enfant et apportent un bénéfice important, à l'ensemble des enfants accueillis et à la poursuite de la réflexion des professionnels et professionnelles sur leurs pratiques d’accueil.

La promotion de l’éducation dès la plus jeune enfance

Le fait de reconnaître l’accès aux services d’accueil comme un droit à l’éducation dès la naissance génère de profondes modifications dans la conception et la mise en œuvre des mesures d’éducation et d’accueil des jeunes enfants. 

Une approche fondée sur les droits des enfants met l’accent sur leurs expériences dans le présent et sollicite leur participation active.  L’intervention précoce envers les jeunes enfants n’a pas pour objectif de (re)façonner leur avenir mais correspond à un véritable cheminement avec eux. (NESSE, 2009 p.13)

Dans quelques pays européens, dont la Belgique, l’accueil des enfants de 0 à 3 ans continue à être pensé de manière séparée de celui des enfants de 3 à 12 ans (à l’école). Prendre en charge les enfants de 0 à 3 ans est considéré comme relevant du care, alors qu’à partir de 3 ans, « les enfants entrent dans le monde de l’éducation ».

Or, penser les services dans une absence de continuité n’a pas de sens : l’éducation n’est pas synonyme d’apprentissages scolaires et formels.

Toutes les structures d’accueil sont des lieux où les enfants effectuent des apprentissages informels, qu’il s’agisse d’explorer, d’expérimenter les aménagements mis à la disposition par des professionnels, … (Rayna, Brougère, 2016). Dans ce type de lieux, l’éducation au sens large est présente. Il y a un enjeu réel à reconnaitre les lieux d’accueil de la petite enfance comme des lieux d’éducation où chaque enfant a l’opportunité d’apprendre. Bien entendu, il n’est pas question d’apprentissage au sens scolaire ni d’inscription dans une logique de performance, de compétition ou de résultats à atteindre. Il s’agit davantage de découvrir, de manipuler, d’imaginer, de vivre ensemble. Adopter une telle vision permet de concrétiser le droit de chaque enfant à avoir accès à des lieux éducatifs complémentaires au milieu familial (article 27 de la CIDE).

Illustration: extrait du croquis langage « Lieux inclusifs »

 

Un accueil de tous inscrit dans la législation des milieux d’accueil

Outre les arrêtés déjà cités, l’arrêté du code de qualité et de l’accueil (1999, 2004) est également obligatoire dans son application. Il prévoit l’accueil de tous les enfants âgés de 0 à 12 ans. La question à se poser n’est donc pas : « Allons-nous accueillir tel ou tel enfant qui vit telle ou telle particularité ? », mais plutôt : « De quoi avons-nous besoin pour parvenir à accueillir tous les enfants dans les meilleures conditions pour tous ? ».

On le sait cependant, légiférer ne suffit pas : il faut aussi comprendre le contexte dans lequel les professionnel·le·s travaillent, mieux identifier à la fois les obstacles et les ressources ainsi que les leviers qui permettent de mener à bien leurs missions d’accueil. Dans toute situation, il y a des variables non changeables sur lesquelles il n’est pas possible d’agir mais aussi des variables changeables : c’est à ce niveau qu’il faut agir.

La responsabilité est partagée entre différents acteurs :

  • les professionnels et professionnelles de l’enfance : observations, échanges avec la famille, aménagements des espaces, prise en compte de chaque enfant…
  • le ou la responsable de la structure : soutien et accompagnement de son équipe par rapport aux orientations prises dans le projet d’accueil ;
  • le pouvoir organisateur : mise à disposition de moyens (formation à l’observation, au renforcement des compétences de base, moyens matériels et humains, collaboration avec d’autres acteurs …) ;
  • l’ONE : accompagnement et mise à disposition d’outils, de démarches, voire de moyens en collaboration avec d'autres institutions : aide à la jeunesse, enseignement, AVIQ, Région wallonne; le service PHARE, Région Bruxelles-Capitale ;
  • la société toute entière : changement de regards, … (action Cap 48)

Les informations les plus importantes sont à recueillir directement auprès des parents qui sont ceux qui connaissent le mieux leur enfant, la manière dont il exprime ses intérêts, les experts  et auprès de l’enfant lui-même lorsque la situation le permet.

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