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Les violences conjugales : définitions

1. Les violences conjugales sont différentes du conflit

  • Le conflit conjugal :
    • Dans tous les couples, on retrouve des périodes de tension, de désaccords, voire de crises.
    • Chacun va tenter de persuader, de convaincre l’autre qu’il a raison, parfois même avec insistance.
    • Chacun va défendre sa position en l’argumentant, sans utiliser la peur pour gagner.

Le conflit est généralement ponctuel avec, à  la clé, une recherche de solutions.

  • Les violences conjugales :

Les violences au sein du couple sont un ensemble de comportements, d’attitudes et de paroles de l’un des partenaires ou ex-partenaires qui vise à contrôler et à prendre le pouvoir sur l’autre par tous les moyens. Il n’y a plus de place pour la négociation et la prise de décision en commun.

Les conflits sont un prétexte pour mettre l’autre en échec et visent à ce que l’autre ait suffisamment peur pour ne plus le contrarier.

C’est systématiquement le même partenaire qui « gagne » et l'autre qui « cède ».

Les violences s’expriment souvent de manière cyclique, en boucle. Il ne s’agit pas d’un seul acte violent. Avec le temps, les violences deviennent plus intenses et le cycle a tendance à se répéter sans cesse.


2. Les formes de violence 

  • Verbale et psychologique :

Insultes, injures, sarcasme : sur le conjoint ou les enfants.

Mépris, réflexions détournées autour de l’apparence ou des choix de vie (amis), chantage affectif, humiliation, culpabilisation, intimidation, menaces, dévalorisation dans le rôle de l’autre parent, après la séparation : appels incessants, harcèlement autour du droit de visite, …

  • Economique et administrative :

Contrôle voire privation des ressources financières et matérielles, détournement (salaire, biens, allocations familiales), opposition à la recherche d’emploi ou au retour au travail après un congé parental, refus d’accès au système de santé, interdictions de dépenses liées à l’enfant, confiscation de documents (carte d’identité, permis de séjour, permis de conduire, …)

  • Sociale et familiale :

Isolement, limitation de la participation du conjoint à des activités, surveillance des déplacements, du téléphone, des réseaux sociaux, humiliations en public, interdiction de fréquenter des services de soins périnataux.

  • Physique et sexuelle :

Bousculades, gifles, coups de pieds/poings, brûlures, morsures, jets d’objets au visage, utilisation d’armes blanches, à feu, strangulation, séquestration,

Obligation de rapports sexuels (pressions, chantage, viol, blessures sexuelles/génitales), pratiques imposées (photos/vidéos lors du rapport, avec plusieurs partenaires).


3. Le cycle de la violence 

  1. Période de tensions : l’auteur de violences est hyper-contrôlant, amène des lourds silences, boude, ce qui amène de la peur et un manque de sécurité dans la famille. La personne victime cherche à satisfaire au mieux ses demandes.
  2. Episode de violences : psychologique, physique et/ou sexuelle. La victime et les enfants sont sous le choc et tristes ou en colère.
  3. Justification : l’auteur s’explique, rejette la faute sur l’autre, tente de prouver qu’il a réagi de manière acceptable, n’assume pas son comportement. Le risque, au final, est que l’auteur parvienne à les faire passer pour des comportements « normaux », « banals ».  La victime peut culpabiliser. L’enfant est dans le doute, est confus, face aux justifications des parents.
  4. Lune de miel : l’amour et le pardon règnent, l’auteur de violences est attentionné, l’espoir et l’équilibre de la famille reviennent.
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