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Enfants, adolescents et jeux vidéo : quelles recommandations pour les parents ?

Pour les enfants et adolescents du 21ème siècle, les jeux vidéo tiennent une place importante. En tant que parent, il faut connaitre les risques liés à ceux-ci (dépendance, fatigue, prise de poids, …). Mais aussi reconnaitre leurs bienfaits (logique, persévérance, socialisation, ...).

Prévenir les risques liés aux jeux vidéos

Les jeux vidéo ont souvent été décriés pour leurs effets négatifs. En tant que parent, il faut connaitre les risques liés à ceux-ci (fatigue, prise de poids, …). Mais aussi être conscients de leurs bienfaits (logique, persévérance, socialisation, ...).

Les risques sont liés à une consommation excessive ou inadéquate. Le plus important en tant que parent est de les prévenir, d’être capable de reconnaitre les signaux d’alarme et de sensibiliser son enfant à ce sujet. Voici les effets négatifs les plus souvent observés :

  • La surconsommation d’écrans : qu’il s’agisse de jeux vidéo ou de n’importe quelle autre activité se faisant derrière un écran, la surconsommation s’assortit d’un certain nombre d’effets néfastes. L’enfant ou l’adolescent a besoin d’activités physiques et en extérieur, en plus de varier ses occupations en général.
  • La dépendance : quel que soit le type de jeu, le risque de développer une dépendance est toujours présent. Cela cache généralement un trouble plus profond, qui peut être lié à l’environnement : afin de s’évader d’un contexte anxiogène, l’enfant ou l’adolescent peut se réfugier dans un monde imaginaire où il a l'impression d'avoir le contrôle. Certains jeux sont par ailleurs créés afin d’être très addictifs : des stratégies sont mises en œuvre par les concepteurs afin de garantir le succès de leurs jeux. Les plus jeunes peuvent se trouver pris dans des mécanismes dont ils n’ont pas conscience et que les parents ne comprennent pas forcément… Il faut rester attentif aux signaux d’alerte (irritabilité, anxiété, troubles du sommeil, …).
  • Les troubles du sommeil : les écrans en général stimulent l’activité neuronale. Les jeux vidéo encore davantage, puisqu’ils nécessitent également un activité motrice (interactions avec la plateforme de jeu et/ou avec les camarades en ligne). C’est pourquoi il est déconseillé d’utiliser des écrans 1 à 2 heures avant la mise au lit.
  • Troubles liés à des contenus inadaptés : le jeu vidéo doit être adapté à l’âge de votre enfant. Ce point est développé dans le prochain paragraphe.

 

(Re)connaitre les bienfaits des jeux vidéo

Selon leur type, les jeux vidéo peuvent renforcer certaines qualités et habilités chez l’enfant et l’adolescent. Les joueurs sont amenés à décorer une maison, résoudre des énigmes, gérer l’activité socio-économique d’une ville, coopérer avec d’autres joueurs pour réussir une mission, ... 

  • Le développement des compétences : chaque jeu fait appel à des facultés spécifiques.
    • Certains jeux vidéo, plutôt rapides, impliquent de la réactivité, un sens de l’observation et la mise en place de stratégies d’efficacité. Il s’agit notamment des jeux d’action, de course, de combat, etc.
    • D’autre jeux, plus lents, feront appel à la mémoire, à la capacité de résolution de problèmes, à la créativité, etc. Il s’agit par exemple des casse-têtes, jeux d’enquête, d’aventure, de gestion, etc.
    • Les jeux multi-joueurs, eux, nécessitent parfois un travail d’équipe et ils favorisent la création de liens avec autrui, en ligne et en dehors. Les aspects collaboratifs amènent les joueurs à connaitre les forces et faiblesses des personnages, mais aussi celles des joueurs qui les interprètent. Les deux entrent en compte pour tirer le meilleur de chacun. Les enfants mènent ensemble un vrai travail d’équipe, où les aspects individuels rencontrent les aspects collectifs vers un but commun. Il s'agit par exemple des jeux de rôle en ligne, des jeux de coopération, etc.
  • La confiance et l’estime de soi : les jeux vidéo peuvent parfois contribuer à améliorer l’estime de soi. En réussissant une quête ou un niveau, l’enfant ou l’adolescent peut se sentir fier de son accomplissement. Partager ses exploits contribue alors à améliorer l’image qu’il a de lui-même.
  • La patience et la persévérance : la patience est souvent mise à rude épreuve dans les jeux vidéo. Le joueur doit généralement réussir différentes tâches pour avoir accès au reste du jeu et le réussir dans sa totalité. Ce fonctionnement stimule la motivation. On peut faire un parallèle avec la « vraie vie » : c’est en réalisant plusieurs tâches successives qu’on atteint l’objectif principal !
  • Apprentissage : certains jeux ont une vocation ludo-éducative. Vous rappelez-vous d’Adibou, Adi ou encore Graine de Génie ? Via ces jeux, nous pouvions apprendre les mathématiques, le français, l’histoire et des tas d’autres matières, tout en s’amusant.

 

Protéger l’enfant et l’adolescent des contenus inappropriés

Il est conseillé d’essayer ou de demander conseil avant l’achat d’un jeu vidéo pour votre enfant ou ado. La mise en place d’un contrôle parental peut aussi vous aider à gérer son utilisation, mais il ne peut en aucun cas remplacer votre vigilance ni votre accompagnement.

  • Se renseigner sur le jeu : en récoltant des informations auprès d’un vendeur, de votre entourage, sur internet ou en testant vous-même le jeu en question.
  • Respecter l’âge minimum requis avec la classification PEGI (Pan European Game Information) : cette signalétique européenne indique l’âge minimum recommandé grâce à des pictogrammes situés sur la jaquette des jeux vidéo (3, 7, 12, 16 ou 18 ans).
  • Activer le système de contrôle parental : les jeux vidéo d’aujourd’hui ont bien évolué depuis leurs débuts ! Actuellement, il est possible sur certains jeux de faire des achats en ligne (par exemple pour customiser son personnage) et d’interagir avec des joueurs du monde entier. Les parents peuvent mettre en place un contrôle parentale pour bloquer certaines fonctionnalités. Pour en savoir plus, consultez l’article « Le contrôle parental : comment protéger son enfant des contenus dangereux et inappropriés ? » .
  • Mettez des règles en place : durée, plage horaire, chambre ou lieu de vie, etc. Les règles varient en fonction des valeurs que vous voulez transmettre à l'enfant ou l'adolescent, son âge, sa maturité et sa situation propre. Pour vous aider à fixer des limites adaptées, consultez l'article « Le contrôle parental : comment protéger son enfant des contenus dangereux et inappropriés ? ».
  • Communiquer avec son enfant ou ado  : intéressez-vous à ce qu’il fait, pourquoi et comment. Dialoguer est le meilleur moyen de le comprendre, de le sensibiliser aux potentiels dangers et à la nécessité de suivre des règles. De plus, votre enfant se sentira valorisé par votre écoute, et fier de vous raconter ses exploits ! C'est une façon de passer du temps de qualité avec votre enfant, et d’ouvrir la discussion sur les autres aspects de sa vie et sur sa vision du monde.
    • Voici quelques idées de questions pour ouvrir le dialogue : Quel est l’objectif du jeu ? A quoi ressemble ton personnage et que fait-il ? Est-ce que tu joues avec d’autres personnes ? Qu’as-tu fait aujourd’hui dans le jeu ? Etc.

 

En somme, il faut être ouvert d’esprit mais aussi vigilant et intraitable sur certains points. Et surtout, se montrer présent, curieux et à l’écoute. N'hésitez pas à tester le jeu ou à demander à votre enfant de faire une partie avec lui. Chers parents, à vous de jouer et bon amusement à toute la famille !

 

Pour en savoir plus :

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